Eh voilà, les 100 km de course à l’américaine au « Stab » de Roubaix sont terminés ! L’édition 2019 a vécu, vivement l’édition 2020.
Quelle expérience extraordinaire et que de bons moments partagés !
Aventure est bien le mot qui correspond le mieux à ce pari fou qu’ont osé quelques pilotes du L.E.C en relevant le défi d’aller rouler avec nos machines au profil mammouthesque sur une piste en bois ciré, inclinée à 44 degrés.
Entrée par la grande porte devant des spectateurs éberlués, se demandant s’ils se trouvaient bien sur les lieux d’une compétition cycliste !
L’accueil qui nous fut réservé ne souffre d’aucune critique. Les organisateurs, sous la férule de Sébastien, s’étaient mis en quatre pour que nous nous sentions comme chez nous dans cet antre régional/national du cyclisme.
Une table nous avait été réservée et un emplacement clos et sécurisé était dédié au stationnement de nos belles à quelques mètres de nous. Un buffet copieusement achalandé nous tendait les bras et une nuée de serveurs s’affairaient à faire déguster aux V.I.P, nombre toasts, petits fours et autres canapés. Bref, tout était en place pour que nous passions un agréable moment, mais il fallait tout de même que nous nous acquittions de ce pour quoi nous étions venus : L’ascension de la pente, la satellisation de nos HD autour de la planète vélo, le tutoiement des oiseaux, etc… (Pfff, doucement quand même…).
Alors que nous nous apprêtions, une question émanant d’un pécore présent sur les lieux me vint aux oreilles : « Elle n’est pas là, la Dame-pilote .. ? ».
Keskydi lui ? Des dames on en connait plein : la dame blanche que l’on mange en dessert ou celle qui vous fout la trouille la nuit au bord de la route. La dame d’honneur, dame-nature, la dame-jeanne pour les grosses soifs et dame-pipi (juste après la grosse soif…), mais la dame-pilote…
Ah mais si bien sûr, il voulait parler de Sabrina qui, en l’absence d’Archi s’était parfaitement acquitté de sa tâche de digne représentante du bureau L.E.C en restant en liaison avec les organisateurs du STAB.
Sur le coup, on aurait pu laisser divaguer notre imagination et transporter l’action à une époque médiévale où la « Dame-Pilote », sur son palefroi de belle engeance, met flamberge au vent à l’assaut de la piste entourée de sa soldatesque et leurs destriers rugissants en criant « Taïaut, taïaut ! » … (Faut que je me calme…).
Mais revenons à notre époque. Après quelques petites manœuvres nécessaires pour accéder en lice, le départ est enfin donné. 2 tours de piste sur la zone plane dite « de sécurité » sont nécessaires pour que nous prenions nos marques et définissions les intervalles de sécurité.
A l’entame du troisième tour, c’est partiiii ! Les motos gravissent le plan incliné précédant le premier virage tels des chamois dans les Grandes Jorasses. Le speaker, grimé en Uncle Sam pour l’occasion, fait la présentation du chapter. Le public répond présent et affiche des yeux ronds lorsque nous nous lançons dans le premier virage. Des flashs crépitent de partout, la foule hurle de bonheur et nous, pendant ce temps, on prend notre pied en tournant sur la piste, dans un état second, en apesanteur, le tout sur « Born to be wild » de Steppenwolf !
Passé ce moment de béatitude, il faut tout de même revenir à ce que l’on fait. Au fil des tours, nos trajectoires s’affinent et il n’est pas rare que nous rasions la rambarde haute des virages, pour le plus grand plaisir du public qui en redemande. Plus tard, nous apprîmes que lors du passage des motos, l’auditoire pouvait parfaitement ressentir les vibrations générées par nos twins. D’une certaine façon, nous leur avons fait gouter aux mythiques « Good vibes » liées à H.D.
Au bout d’une douzaine de tours, il est temps de redescendre sur terre et de rendre leur terrain de jeu aux véritables stars de la soirée que sont les coureurs cyclistes.
Les sourires affichés sur les visages des bikers en disent long sur l’expérience qu’ils (elle) viennent de vivre. Encore une ligne à ajouter à son C.V Motocycliste !
S’est ensuivi, vous vous en doutez, un excellent moment de convivialité en profitant de ce magnifique spectacle qu’est une course à l’américaine.
Les prestations offertes par chacun(e) d’entre nous ont été fort appréciées par les organisateurs qui n’ont pas tari d’éloges à notre adresse, se disant même bluffés par le spectacle en ayant dépassé de loin leurs espérances.
Bravo à ces intrépides guerrier(e)s qui se sont lancés dans cette aventure et qui auront surement suscité des vocations parmi celles et ceux qui auront vibré au rythme de nos machines lors de ces deux magnifiques soirées.
Bravo également à Philippe, qui n’a pas failli sur toute la durée de l’événement et qui, armé de son appareil photo, a littéralement mitraillé l’ensemble de la manifestation afin que vous puissiez ressentir l’ambiance qui y régnait.
Et merci aux membres du L.E.C qui sont venus nous soutenir voire nous acclamer lors de cette sortie d’anthologie.
Il est temps maintenant de refermer le grimoire jusqu’à la prochaine aventure qui verra peut être évoluer la « Dame-pilote » dans un autre univers comme celui de maitre goupil et d’Ysengrin, mas ça, c’est une autre histoire…..and don’t forget :
« Stay cool but keep the pressure ! »