Le L.E.C. se balade en faisant « DURBUYYYY… !!! »
Ça y est, la saison est enfin lancée, et après une mise en bouche que fût la traditionnelle « balade des nouveaux », nous sommes passés à la vitesse supérieure. En l’espèce, un raid sur Durbuy (, charmante petite cité atypique nichée aux tréfonds du Luxembourg belge.
Pour ce faire, et pour parcourir les 744 751 pieds qui nous en séparent, mieux valait être matinal.
Rendez-vous était donc donné à proximité de la « conce… » pour un départ prévu à 08 heures. Aucun problème pour les lève-tôt qui, de leurs propres aveux, auraient volontiers pris la route dés potron-minet, à la fraîche, au moment où la campagne exhale ces délicates fragrances que les citadins ne découvrent que lorsqu’ils sont en vacances…
Mais pour l’heure, en parlant de « fraîche », il faut bien reconnaître que ça caille un chouia ! Le thermomètre affiche 11 °C. Non mais ils sont au courant là-haut, que nous sommes le 12 juillet ? Ou alors, pour les plus nostalgiques : le 24 Messidor !
En ce 194éme jour de l’année, le proverbe qui prévaut est :« Si en juillet le pivert crie, il annonce la pluie.. ! ». C’est complètement c.. comme proverbe. Vous en avez vu beaucoup des piverts par ici vous ? Moi pas ! Le seul qu’il m’a été donné d’apercevoir c’est Woody woodpecker, et c’est vrai qu’il crie celui-là, mais ça n’est pas la pluie qu’il annonce…
Plus sérieusement, s’il est vrai que la température était un peu fraîche pour la saison, la situation s’est très vite améliorée, pour atteindre les 24 °C aux heures les plus chaudes. Toutefois, et malgré un soleil radieux, le choix pour un blouson d’été aux petits trous salutaires s’est parfois avéré regrettable lors de la traversée de nombreuses zones forestières où l’ombre et la fraîcheur règnent en maître.
08 heures pile, le convoi composé d’une quinzaine de motos se met en route.
Afin de profiter d’un peu plus de temps à consacrer à la découverte de « La plus petite ville du monde », et pour pouvoir profiter au mieux des routes ardennaises, décision a été prise d’emprunter l’autoroute jusque Valenciennes, puis la voie rapide jusqu’aux portes de Maubeuge où nous attendait « Archi », pas mécontent d’avoir pu bénéficier d’une grasse mat’ d’ailleurs !
Dés la « Cité au clair de lune » traversée, le cap est mis sur Coussolre et la vallée de la Thure afin d’atteindre les confins de notre beau département du Nord, passer la frontière et pénétrer dans les entrailles d’un royaume où l’on vénère la Brabançonne en trois langues.
Par conséquent, c’est la Thudinie que nous traversons en premier, suivi du Condroz, de la Fagne, de la Famenne, pour enfin arriver en Calestienne où trône la célèbre cité de Durbuy, bourgeoisement érigée dans le confort moelleux de la vallée de l’Ourthe.
Nous sommes dimanche, le temps est magnifique et nous nous rendons sur un lieu hautement touristique ; trois facteurs aggravants pour ce qui est du trafic routier.
Des myriades de motos arpentent le site tandis que se forment de longues files de caisseux, condamnés à prendre leur mal en patience et à ronger leur frein lorsqu’ils nous voient les dépasser avec grâce et empreints de mépris à leur adresse…
Ainsi, du fait de notre mobilité et notre incontestable talent, sommes nous amenés à trouver très facilement un emplacement de parking suffisamment spacieux pour y accueillir l’ensemble de nos coursiers.
Toutefois, l’édile local ayant les motards en horreur et l’ayant fait savoir par voie de presse, il n’a reculé devant aucune fourberie pour leur imposer un stationnement payant. En ce qui nous concerne, 6 € par machine. Qu’à cela ne tienne, ça n’est pas cela qui entamera notre bonne humeur, et que ce matois prenne ces quelques piécettes pour les adjoindre à la dîme dont il semble user et abuser !
S’il est une couleur qui domine à Durbuy, c’est bien le gris ! Ici, tout est en pierre locale ; les rues, les ponts, les maisons… Pour autant, aucune tristesse ne transparaît de ce décor monochrome. Les nombreux ouvrages et monuments ont été réalisés avec soin et une certaine classe s’en dégage. Qui plus est, de nombreux gonfanons multicolores viennent égayer les ruelles de cette micro-ville.
Bien que compris dans une communauté d’agglomération, le Durbuy historique ne compte que 387 âmes pour un territoire de 15 700 ha.
Si les petites routes, sinueuses à souhait, qui y mènent font le bonheur des bikers que nous sommes et en constituent la principale attraction, sur place chacun(e) peut y trouver son bonheur.
Commerces à foison, château, parc de topiaires, halle aux blés, expérience spéléo, via ferrata, accrobranche, labyrinthe 3.D, VTT, Kayak, zipline, rafting, etc… les activités ne manquent vraiment pas.
Paradoxalement, il s’avère impossible de visiter la « Plus petite ville du monde » en une seule journée. S’il vous en prend l’envie, prévoyez plutôt un séjour adapté à votre soif de découvertes.
Mais on jabote, on jabote, et l’heure tourne !
Il est 16 heures quand nous nous remettons en route, en ayant toutefois pris soin de traverser une dernière fois ce qui ressemble parfois à un décor de cinéma.
Moins touristique qu’à l’aller, le retour se fera en grande partie par l’autoroute que nous prendrons à Namur, après avoir « remonté » 75 kms de réseau traditionnel.
Au total, c’est près de 7 heures de selle pour un peu plus de 480 kms parcourus en cette belle journée où nous fêtions les Olivier (mais il n’y en avait pas avec nous, dommage…).
De l’avis général, que ce soit de la part de personnes qui découvraient le site, comme de ceux qui le connaissait déjà, le L.E.C se doit de revenir sur zone. Quand ? Nul ne le sait, mais cela se fera c’est sûr. Nul doute que les plus matinaux d’entre nous échafaudent déjà des plans…
Encore une superbe journée à faire de la moto entre ami(e)s dans un cadre magnifique.
Bon, allez je vous laisse parce que je travaille déjà sur un autre projet pas piqué des hannetons qui, à mon avis, devrait plaire à plus d’un(e).
E. G.